Le pellerinage se poursuit

Ouep

Donc je vous ecrit de Lvov, magnifique cite de l'ouest ukrainien, qui tranche avec le style coco des autres grandes villes du pays. Ici, j'ai l'impression d'etre repasser du bon cote de la frontiere avec l'UE, et en tant qu'"europeen" (de culture catholique, j'ose affirmer), je me faliliarise tres vite avec l'urbanistion de cette cite a la reputation sulfureuse et paradoxale : en depit d'un long passe a l'ecart du reste de l'Ukraine, au sein de l'empire austro-hongrois et non sous le joug des tsars, on considere generalement la region dont Lviv est l'embleme comme le terreau du nouveau nationnalisme ukrainien, pronant notamment un abandon pur et simple de la langue russe, meme si quasiment tout le monde la connait (et l'utilise aussi, je m'en suis deja rendu compte), a l'inverse de l'ukrainien.
Mais je stoppe mes tergivertions des maintenant, avant de partir dans un long monologue passionant que je reserve a mes profs (meme si la c'est hors-sujet..).
Donc, me voici dans une des plus belles villes du pays, enfin, ou je dois retrouver Lena qui revient direct de la Pologne voisine. On va en profiter pour rencontrer le personnel de l'alliance francaise, loge dans la magnifique universite d'Ivan Franco, ainsi que d'autres contacts.
La semaine a donc ete assez courte pour moi, s'achevant par un cours d'histoire (en langue russe, svp!) ou on nous a appris par exemple que le centre geographique de l'europe se situait non loin d'ici, d'apres d'eminents savants du 19eme siele (Il serait pas chauvin un peu ce prof?).
Donc mon russe progresse encore et tpoujours, et j'ai pu m'en rendre compte en debut de semaine a la gare, en dialoguant (oui oui, ca parlait des deux cotes et ca repondait!) avec un chauffeur de Marshroutka a la retraite de Kamyanets-Podilsky, dans la longue file d'attente pour acheter mon billet de train (2h30 de queue, a ajouter aux 12h de train..). Bref, ce monsieur m'invite donc la-bas, et ce sera avec plaisir si j'en ai le temps, d'autant que j'aurai probablement l'occasion d'y echanger mes billets roumains que je traine sur moi depuis 3mois..

A part cela, on s'est fait une petite mission avec Marie le weekend dernier, du cote de Mykolyv ("Nikolaev" en russe), a 2h de bus d'Odessa. En effet, son grand pere est originaire d'un bled tout pres, et il a emigre peu apres la revolution bolchevique. Avec des infos fragmentaires et vec l'aide d'Olena, une charmante membre d'Ospitality Club qui nous a heberge, on a reussi a retrouve le dit village, qui est aujourd'hui un gros quartier residentiel (la, je veux dire que il y a des barres HLM a perte de vue) de l'agglo de Mykolayv, organise comme souvent le long d'une avenue . Par consequent, la partie est pas gagnee pour retrouver ses aieux, ils ont perdu contact entre eux depuis plusieurs decennies et Marie cherche donc des personnes au nom tres rare de "Koucharenko". Ca promet encore de nombreuses vires dans cette ville sans grande originalite. Mais ca change d'Odessa, ville d'Ukraine ou l'air est le plus pollue, d'apres les recherches internet d'un gros paillard local (lui aussi il doit etre chauvin..) .