jeudi 27 septembre 2007

J'y etais...

L'affiche du festival


Je vous presente Lena

On pose le decors

3 saxos s'en donnant a coeur-joie

Avec Katya et Katya:)


Retrouvailles sobres..


Ballade au bout du Monde



En preparant L'okroshka


"Cafe"-phylo (en russe evidamment), entre deux concerts

Entre deux trains de nuit..

Coucou toi!!

Finalement, comme pour certains d'entre vous, la rentree a veritablement commence cette semaine, avec les premieres dictees surprises, et les premiers textes a apprendre par coeur, je retourne en enfance. Si les premiers cours consistaient essentiellement a apprendre chaque lettre de l'alphabet cyrillique et sa prononciation, ce qui n'est pas forcement une mince affaire (je bute encore et toujours sur ce "P" et ce "X"..), les choses s'accelerent progressivement, et il n'est desormais plus possible d'invoquer des problemes de circulation lors d'un retard. Le groupe est enfin au complet, et outre 7 chinois dont je taierai le nom par respect pour vos yeux, je côtoies donc Victoria la Guineenne (attention, il s'agit ici de la Guinee Equatoriale), qui vit d'ailleurs au meme etage que moi, Jonhattan de Los Angeles et Da'in la coreenne (c'est un raccourci..).

Puis j'ai fait la connaissance de la toute nouvelle stagiaire FLE du CF : elle se prenomme Marie (ca me rappelle une autre stagiaire FLE en Ukraine.. et ca me fait un peu peur!!) et elle nous arrive tout droit de Marseille (la encore..). Elle a l'air bien penarde et elle vit elle aussi dans le meme foyer que moi, deux etages plus haut. Donc elle se tape tous les soirs 9 etages a pattes (ah oui, je l'avais pas dit : on a un assenceur, mais c'est juste pour decorer..), et elle succede donc a Vivien, qui semble quand a lui bien a l'aise dans son nouveau costume de directeur du centre de Kharkov. Je vais l'y retrouver bientot, probablement dans 8 jours, car il me tarde de revoir toutes ses personnes grace auxquelles je suis ici aujourd'hui. Puis surtout, ca sera l'occasion d'assister a la venue d'Everton sur le terrain du Metalyst!

Cette semaine, il m'a egalement fallu me remettre de pseudo-vacances en Crimee (et rattraper dans le meme temps les 3 jours de cours rates induit par cette excursion).
Mais ce festival de jazz fut royal a tout point de vue, et il y a de grandes chances pour que j'y retourne un jour, avis aux amateurs! En plus de Lena et de deux de ses amies, j'y ai retrouve de vieilles connaissances que je ne m'attendais pas forcement a voir ici.
Il semblerait que toutes la faune anticonformiste de l'Ukraine (et je serai presque tente de dire de la Russie) se soit donne rendez-vous ici. C'etait presque comme en France, mais en beucoup moins cher (ou beaucoup plus luxueux..), et l'ambiance etait festive au possible. Il fallait voir la plage le long de la grande scene, a minuit : un veritable sitting etudiant (j'hesiterai presque a parler d'orgie..) ou nous sommes parvenus a mettre la main sur un Sem des grands jours, qui "avait un peu bu", selon ses dires. On a egalement eu l'occasion d'ecouter d'epoustoufflantes improvisations au cours de chaleureuses soirees buff, jusqu'au bout de la nuit.
Seule petite ombre au tableau, une mer oscillant entre 11 et 14 degres nous dissuada de faire trempette.

Donc, maintenant, le programme est de repartir des demain soir dans un patelin paume de la region de Rivne, dans l'Ukraine de l'Ouest : Kriv'in, ou j'arrive samedi a 5h du mat, et ou je doit retrouver le Sem et sa famille, au cours d'un week-end qui va enfin voir l'election de la Verhovna Rada (L'assemblee nationale, bande d'incultes), apres 4 mois de tregiversions au plus haut niveau entre les oranges etr les bleus (et les socialos, et les cocos _ si si, il en reste!!_ et tous les autres). J'espere que ca va pas trop chauffer, et le fait est que tout le Monde semble etre las de cette "mascarade" (ce therme me parrait approprie, mais c'est mon opinion).

lundi 17 septembre 2007

C'est bon, le ver est dans la pomme.

Hola!

Bon, ici, tout rentre progressivement dans l'ordre, la frenesie du voyage laisse peu a peu place a un quotidien moin palpitant mais neanmoins non denue d'interet et bien agreable, somme toute!

Alors, apres un voluptueux (mais trop court...) week-end a Kharkiv et une nuit precaire dans le train en plazkart, me voila de retour a la gare d'Odessa le lundi des 8h, avec la tres ferme intention de regler ces questions a propos de l'universite. Ainsi, je ne le sais pas encore a ce moment la, je depenserait durant cette journee la somme rondelette de 750 dollars (ici, quand il s'agit de grosses sommes, on use du billet vert). Mais cela me permet d'etre enfin inscrit a l'universite, pour tout le semestre, et j'ai de plus reussi a obtenir une chambre au foyer pour tout ce laps de temps, ce qui est, je m'en rend compte tous les jours un peu plus, un veritable privilege.

Au premier abord, ma reaction fut pourtant "bon Alan, t'en fait pas, c'est provisoire, on va bientot te degotter une chambre chez une vieille en ville...". Le fait est, cela paraissait vraiment crados (et c'est quand meme pas tres clean, au demeurant), mais surtout, il m'a fallu trois jours pour decouvrir que nous disposions d'une douche (Il n'y a pas d'eau chaude, cela va de soit, quoiqu'on nous ait assure qu'il y en aurai le mois prochain).
Le "nous", c'est houtan (jsuis pas encore sur de l'orthographe) et moi dans une chambre, et deux autres chinois en couple dans une autre. Je connais pas encore leur blaze (ou plutot je ne m'en souviens pas), et cela s'explique en particulier par le fait qu'on ne "possede" qu'une langue commune : le russe. Je vous laisse imaginer les debats philosophiques qu'om partage chaque soir en regardant la version ukrainienne de Love story. Car en revanche, niveau confort, je dois dire qu'on est au top. Mon coloc, qui arbore le prenom local "Sacha" pour ne pas se demener a expliquer aux ignards de mon espece la prononciation de son prenom chinois, vit dans cette chambre depuis 5 ans, et il termine son cursus de medecine dentaire. Il a donc eu le temps de s'equiper, et outre une honnete television qui ferait saliver Julian ou d'autres guezes (Eh ouai mek! en plus, en Ukraine, on diffuse gratos une affiche, chaque soir de la Champion's league! C'est certes sans Denis Balbouze..), on a aussi un pc branche sur le web, et une bonne machine a laver sovietique. Bref, c'est le grand lusk. Surtout a 30Euros par mois, quand je comptais mettre 150Euros.
Cerise sur le ghetto (au propre comme au figure), la plage de sable fin est a moins de 10minutes a pieds, et l'universite se trouve accolee au foyer. Outre la cohorte d'etudiants issue de l'Empire du milieu, on trouve ici de nombreux locaux, ainsi que quelques polonais. L'ambiance est super bonne, et je suis vraiment ravi d'avoir pu trouver ca tout le tps de mon sejour.

Ce matin, j'avais une premier entrevue avec ma prof, qui a l'air sympa, et je commence pour de bon les cours de russe demain a 9h. A priori, je suis dans un petit groupe avec des asiatiques. Les cours se derouleront dans un premier temps en plein centre-ville, et non pres du foyer, et cela m'offre la possibilite de savourer chaque matin ces cahotiques trajets en marshroutka que j'affectionne tant. Et je teste tous les jours un nouveau numero, c'est comme au lotto, sauf que je gagne presqu'a chaque fois! Ceux qui en ont fait l'experience savent de quoi je parle.

Sinon, je suis toujours dans ma phase decouverte, et ce weekend, j'ai pu aprehender le dantesque marche (alimentaire, textile... On y trouve absolument tout) de Privioz, avec Annette, une etudiante en francais que j'avais rencontre ici meme il y a cinq mois. Celle-ci a entre temps passe un bon moment aux States, sur les traces notamment de Hunter Thompson, ce qui me plait suffisamment pour que je le souligne ici.
Des mercredi, je repars en vadrouille pour la Crimee, ou se deroule en fin de semaine un festival de jazz dont j'ai entendu parle un nombre incalculable de fois. Je dois y retrouver beaucoup de monde, dont un certain paillard notable de Kiev, et s'esquissent deja les premiers episodes de debauche en terres cosaques...

Je tache de ne pas oublier de m'inscrire a la fac de Brdx, et viva internet! (Bien de la vodka coulera sous les ponts, ici, avant que ce soit possible...) Je ne sais toujours pas sur quoi je vais pouvoir me pencher pour mon memoire, et les messages de mon prof sont pour le moin laconiques. En tout cas, je pense a vous, ici bas, et je vous souhaite une bonne rentree a tous
(et pas seulement a ces faineants d'etudiants) de Nantes a Bordeaux en passant par Paris, Lyon, Lille, Toulouse, Rouen, Grenoble, Montpelier, Rennes, Orleans, Amiens, La Rochelle, Brest... et aussi Bruxelles, Berlin...
Pardon pour les oublies. Si il y en a, qu'ils se signalent, et je m'engage scrupuleusement a vous rapporter de la bonne vod digne du capuchon tour officiel. Meme les ripoux qui ont des propos discrimnatoires dans les commentaires, et qui ont le cran supreme de le faire anonymement. Mais prenez garde, je serai capable de mettre un nom sur cette engeance!

vendredi 14 septembre 2007

Suivez le guide!



En se balladant..

l'eglise Panteleimonovskaya


L a foire de septembre!!


L'opera, en cours de renovation


Au coeur de la ville..


Les fameuses marches de l'escalier Potemkine


La mairie, avec comme souvent en Ukraine son lot de canons


La, c'est la rue ou on a le plus de chance de voir des ferraris, ou autres bagnoles extravagante


Le jardin publique

Une eglise catholique, pres d'ou j'etudie

Pour ceux qui aiment le sport (et qui sont pas trop dans le besoin, accessoirement)


Voila, la, on est a 10 minute de ma piaule

vendredi 7 septembre 2007

1eres epreuves en vue de devenir odessite.

Bon ben ca y est, je suis enfin dans la place, et je dois avouer que rien, mais alors rien du tout ne se passe comme prevu (merci Marjo!!).

Donc, arrivee le samedi 1er septembre a Odessa, Katya, une amie que je connaissais du printemps dernier m'indique un Hostel en pleins centre ville bien sympa. Le probleme reside dans le fait que je croyais pouvoir tres vite m'installer dans un foyer etudiant (ma prof ukrainienne de Brdx me l'avait garanti), et on m'a dit "niet" a l'universite. Donc le budget explose petit a petit, et ce n'est qu'un debut.

En effet : la formule de cours que j'escomptais suivre ici (selon la meme source, toujours...) n'existe pas tout simplement, et j'ai du tater moi meme le terrain, avec l'aide d'un egyptien notoire, notamment (il s'appelle Anni, ce qu peut pretter a confusion ici..), pour decider de la marche a suivre.
- Soit je suis des cours au forfait a raison de 27heures par semaine (sapristi, depuis le lycee que j'ai pas eu un tel emploi du temps de fou..). Inconveniant : ca devrait me revenir a 300 euros par mois, sans compter le logement et la bouffe. Qui a dit que l'universite francaise etait chere?
- soit je m'inscris 1 an ici (en ommetant de leur preciser que je ne compte pas finir le cursus...), dans le departement de phylologie du russe, et j'aurai le droit a un visa special et a une super carte internationale etudiante. Inconveniant : ils me demandent une montagne de documents (du certificat de naissance au bac en passant par mes bilans de sante...), que je dois de surcroit traduire (dans des cabinets specialises svp) et faire authentifier par des notaires. Autant dire que je n'accomplirais aucune de toutes ces formalites. Donc le tout est de savoir si je peux les leurrer assez longtemps (au pire, je risque juste de ne pas pouvoir pretendre a un eventuel "futur diplome").

Bon, vous vous demandez peut-etre pourquoi je ne parle que de ces demarches administratives. C'est tout simplement parce que je n'ai eu le temps de ne faire que ca cette semaine, avec cette formidable bureaucratie (ex-)sovietique. Et dernier petit detail interessant : personne ne parle ni anglais ni francais (ni chinois ni arabe, apparament..) au bureau des etudiants etrangers. Logique.
Donc je ne suis toujours pas inscrit au moindre cours et je n'ai pas encore de piaule. Il y aurait peut-etre des plans baboushka (= louer une chambre dans l'appartement d'une grand-mere. Ideale pour avoir une vie sociale epanouie).

Je vous rassure, je noircit bien le tableau, et en fait je me poile bien. Dimanche, Katya m'a proposer d'aller a la plage avec ses ami(e)s, et je me suis retrouve sans avoir eu le temps de dire ouf sur une plage naturiste avec moult nymphettes sculpturales en tenue d'Eve. Faut reconnaitre, c'etait pas ininteressant. Le soir meme, je me suis retrouve a parler politique, lors d'un charmant repas en famille, avec un ex gros bonnet (fondateur de la premiere compagnie aerienne privee d'Ukraine. mais le gouvernement ne l'entendait alors pas de la meme maniere, et il l'a eu dans le fion.)

Puis j'ai fait la connaissance des ukrainiennes qui dirigent la barque au centre francais, et qui parlent probablement mieux francais que moi (y paraitrait que je fais des fautes d'orthographe...). L'une d'elle, Ala, est en concubinage avec un frenchie semble-t-il bien tranquille de Nimes, et celui-ci repond au doux et jolie prenom d'Alan. Puis ces jours ci ont surtout ete l'occasion de perfectionner mon anglais a l'hostel, ou j'ai plutot pas mal delire avec un serbe bien rustre, un bidasse US de San Diego, et un autre, ronfleur fou colombien. Et le constat s'impose une nouvelle fois tres vite : Vodka connecting people.

La ville est toujours aussi belle et pour ne rien gacher, le temps est estival.
D'ici une heure, je prend le train pour Kharkov, et je suis bien content de retrouver les chemins de fer ukrainiens. A priori, la semaine prochaine devrait voir pas mal d'exclusivites, et cela se finira en beaute avec le festoch de jazz de Koktebel, en Crimee, ou je dois revoir la plupart de mon crew ukrainios. Ou comment commencer une nouvelle saison du capuchon...

lundi 3 septembre 2007

Quelques instantannes de la Bulgarie a l'Ukraine


Errances plovdiviennes...


Le theatre antique de Plovdiv


De la a dire que la Bulgarie est restee a l'age de pierre...

La cathédrale Alexander Nevski


Le théâtre national Ivan Vazov


A tous les cocos restes au pays, un bon monument comme on en fait plus.


La Cathedrale Sveta Nedelia


Dans le desordre, le Conseil des Ministres, l'Assemblée Nationale et je ne sais quoi...


En allant a Russe..


La frontiere roumano-bulgare : le majestueux Danube


Avec Bela


Le Palais du Parlement (ancien Palais du Peuple)


Avec le patriarche Nikolaiev et sa femme Solena
(bon, je sais j'ai l'air con...))

La frontiere roumano-moldave


Bienvenue en Moldavie..


Fouille a la douane ukrainienne

dimanche 2 septembre 2007

A l'ouest de la Mer Noire...

Bon, me voila enfin arrive de l'autre cote de la Mer Noire, et je suis bien content de pouvoir me poser, apres ce petit periple a vitesse grand V, charge comme une mule, mais au combien riche en experiences et en rencontres..
..Je vous previens, ca va etre long, et je met pas tout..

Donc, aprec cette fabuleuse nuit au cafe de la gare de Plovdiv, j'ai erre toute la journee dans cette petite ville qui revellait progressivement ses merveilles, et une journee ne fut bien sur pas suffisante. Mais bon, je me suis resolu a re-prendre un train le soir meme pour la capitale. Arrive dans la gare si typiquement sovietique de Sofia, Bela, un contact, m'a trouve derechef un charmant Hostel, en plein centre-ville, ou j'ai rencontre deux charmantes albanaises parlant francais (contre toute attente, elle m'ont convaincu d'aller dans cette contree bientot..), mais aussi des japonais bien pechus (dont l'un d'entre eux qui est parti de Chine il y a 5mois, et qui ne voyage qu'en bus et en train...le veinard!!) .
Les deux journees suivantes ont ete l'occasion de decouvrir cette surprenante ville, haute en couleur, mais tres agreable, ou chaque rue recelle une curiosite. Puis les prix en Bulgaries sont incroyablement insignifiant, ce qui ne gache rien au bon esthete epicurien (hedoniste et sybarite aussi) que j'espere etre. Bela m'a guide la journee puis les deux dernieres nuits, Mira, un autre contact HC, m'a heberger dans son appart idealement placee au dessus d'un pub irlandais (mais ou j'ai seulement bu de la Karmenitsa (la biere locale, comme toujours:)).

Le mercredi matin, je me presse avec tout mon fatras a 8h a la gare pour apprendre que sans aucune raison apparente, le train pour Russe, a la frontiere roumaine, a 100 minutes de retard. Decidement, je regrette la SNCF. Qu'a cela ne tienne, je fais la connaissance d'autres compagnons d'infortune, un albanais (decidement..), deux japonais (eux, ils sont partout!!), et une violoniste professionnelle de Francfort. Le train part enfin, mais au fur et a mesure que les heures passent, il devient evident que je ne parviendrait pas a chopper le bus de l'aprem pour Bucarest, et je ne tient pas a passer la nuit dans ce coin paume, surtout si je veux arriver vendredi a Odessa. Sur les conseils avises de l'albanais, j'essaye donc de corrompre le controleur roumain. Bien m'en prend puisque j'economise plus de dix euros, et je suis a 22h a Bucarest. Oui cela fait bien plus de 12heures de train pour la journee. Je commence a comprendre une des multiples facettes des Balkans. Je reviendrai, c'est sur.

Bon, le passage en Roumanie fut pour le moins rapide : je passe la nuit chez Isabella, qui revient tout juste d'Italie et qui est polyglote. Avec ses amies, on a une serieuse discution sur Ceausescu, mais j'avoue que je ne m'attendais pas a tomber sur d'aussi fervent orthodoxes, avec des portraits de Jesus sur tous les murs de ma chambre. Bon, je vais pas me plaindre, surtout que l'acceuil est irreprochable, bien au contraire. Le lendemain, avant de reprendre (facon James Bond) le train pour Galati de 15h45, j'aurais quand meme fait un "monastere tour" en compagnie d'un groupe de nonnes de la region de Cluj, c'est pas commun on en convient. Mis a part cela, Bucarest semble bien terne, avec une urbanisation imperiale centree sur la gigantesque "maison du peuple" de l'ancien dictateur (le deuxieme plus volumineux batiment au Monde, dit-on...), et une triste couleur blanche dominante qui vire inexorablement au gris.

Le soir, j'entre a Galati, ou le pere d'Isabella m'attend. C'est vraiment la classe. Surtout en considerant que Nikolaiev est le Patriarche locale. Du coup, tout le Monde le connait et est respectueux envers lui, j'ai un peu l'impression de faire tache, mais que neni : malgre le fait qu'il ne parle que le roumain, je suis traite comme un roi et j'aurais droit jusqu'au lendemain matin a toutes les attentions. Faut dire que lui et sa femme sont un peu inquiet pour moi et mes projets. En effet, j'aimerai arriver en fin de journee a Odessa, et selon eux c'est impossible. Je leur promet donc de m'offrir l'hotel en Moldavie.

Nikolaiev me fourgue donc dans un "microbus" qui doit m'enmener a la frontiere, si j'ai bien compri. En cours de route, le chauffeur m'indique l'endroit en question, el la je suis perplexe : je me retrouve au milieu de nulle part, et j'apercoit heureusement le ridicule poste frontiere moldave ou un des sympas officiers parle francais (mais je me mefie, il m'a dit qu'il voulait faire la legion...). Le probleme est alors de trouver un vehicule pour passer la frontiere, et c'est un routier tcheque en route pour Moscou qui s'y colle.

La ville frontiere de Cahul, en Moldavie, a la fois point d'acces a la Roumanie et a l'Ukraine est une ville frontiere comme il doit en exister beaucoup, sur d'autres continents. Bien sur, ma mastercard ne marche pas et je dois negocier avec insistance a la gare routiere pour payer le bus pour Odessa avec des Lei roumaines. Malheureusement, le depart n'est qu'a 5h tous les matins, et j'ai donc une bonne nuit de crevard a passer dans ce bled ou il me semble qu'il y a plus de clebs que de bipedes.

Le bus part avec 1 heure de retard (normal...) et je me retrouve a discuter en russe (c'est assez prosaique comme discute, d'accord...) avec une jolie moldave, etudiante a Odessa (tiens tiens!!) .
Le passage de la frontiere est une reelle epreuve pour nos nerfs, car la douane ukrainienne nous fouille de fond en combles, et j'avoue meme avoir eu un peu peur pour mon rhum arrange, mon
Montbazillac, et plus modestement pour mon cafe et mes sauciflards (j'ai d'ailleurs pu remarquer qu'ils ont une sale gueule...)

Samedi, sur les coups de 13h30, j'arrive enfin au terme de ce periple trop rapide a mon gout, et j'ai donc rate ma rentre qui etait ce jour meme... Comme en France en somme!!
Bilan, 11 jours de peregrination et de rencontres surprenantes, et plus de 40 heures de transport. Je suis sur les rotules, mais le tout pour a peine plus de 100euros, ca laisse a reflechir par rapport aux 80euros (en derniere classe) de la traversee en ferry Istanbul-Odessa. Ceci n'etait qu'un avant gout, et je compte deja tres prochainement aller voir de plus pres la Moldavie et la Roumanie (ce qui sera en outre une occasion revee pour s'accomoder des 3mois du visas ukrainien).